Une pièce de Albert Camus.
Caligula, empereur de Rome et adoré de son peuple, réapparaît après trois jours d’absence inexpliquée. Dévasté par la mort de sa sœur Drusilla, il s’était enfui dans la campagne pour chercher une réponse à son tourment. Il revient changé à jamais, décidé à montrer à tout l’Empire la vérité qui l’a frappé en plein cœur : « Les hommes meurent et ils ne sont pas heureux ». Face à cette prise de conscience, loin du simple sentimentalisme, Caligula se découvre la nécessité d’atteindre l’impossible : il en est désormais certain, il doit renverser l’ordre naturel des choses, quitte à bafouer la liberté des autres et pervertir les valeurs humaines.
Note d’intention
Un environnement immatériel et lumineux
“Décor : il n’a pas d’importance. Tout est permis, sauf le genre romain.” Albert Camus
C’est l’unique indication de Camus quant à l’univers de sa pièce en 1944. Loin d’être une contrainte, cette note représente avant tout un espace de liberté pour la mise en scène. Désireux de proposer une interprétation sensible de l’absurde Camusien, nous avons souhaité proposer au spectateur un monde dépouillé de son aspect matériel pour offrir la symbolique d’un univers onirique et spirituel. En ce sens, le plateau se retrouve totalement dénudé et les seuls objets présents sur scène sont ceux possédant une relation directe avec le tourment de Caligula.
En ce sens, le décor est dessiné par un éclairage singulier : dans une lignée onirique, nous avons voulu représenter un étau lumineux qui étouffe les personnages, se resserre tout du long de la pièce, et pose les limites spatiales d’une vision qui tend vers une issue fatale.
L’absurde et la révolte, moteurs essentiels de la direction d’acteur
“Pour l’homme absurde, il ne s’agit pas d’expliquer et de résoudre, mais d’éprouver et de décrire.” (Mythe de Sisyphe, 1942)
Un empereur fou, mais dans la pleine lucidité des conséquences de ses actes. C’est en cela qu’a été dirigé l’acteur de Caligula : l’empereur se laisse peu à peu posséder par sa folie, certes, mais sa motivation est bien ancrée et pleine de raison.
Ainsi, nous souhaitons offrir l’image d’un homme profondément bouleversé qui, malgré ses éclats de fureur, reste une personne à la sensibilité heurtée par une terrible vérité.
Nous avons également effectué avec l’acteur un travail sur la monstruosité qui a un but évident : que le public soit pris d’empathie pour l’empereur. Caligula n’apparaît plus seulement comme un tyran assuré, mais comme un tyran assumé, et ce qui reste de son humanité peut traverser le cœur du spectateur. Si le pari est réussi, chacun de nous aura peut-être l’opportunité de constater cette même dualité en lui.
A travers l’image d’un Caligula qui éprouve profondément les différentes formes d’humanité, notre souhait est bien sûr de bouleverser le public qui vient au théâtre ; mais plus encore, nous désirons offrir au spectateur l’opportunité de réfléchir au nihilisme environnant, au système auquel il appartient, à sa vision de la justice et de l’injustice, et, peut-être, à sa définition du bonheur.

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Cie L’Autre au Clair de Lune
Texte Albert camus
Mise en scène Robin Attrée
Assistance Mise en scène Béatrice Prat
Régisseuse : Manon Poletto
Avec Jules Baron, Lisa Gentric, Laurent Clément, Geoffrey Lopez, Nicolas Vantalon, Jean Louis Chapuis, Rudolf Sylaire
Partenaires : Avec le concours de La Distillerie [Aubagne], le Centre Culturel Tisot [La Seyne-Sur-Mer], L’espace Des Arts [Pradet] et soutenu par le théâtre “La croisée Des Arts” [Saint Maximin la Sainte Baume].
Contact compagnie : asso.lacu@gmail.com| Attrée Robin : 06.02.32.03.88 | Nathalie Binder : 06.69.43.96.03 | Fb : @Lautreauclairdelune
Compagnie en résidence à la Distillerie du 13 au 19 mars 2023
Sorties de résidence prévues le Vendredi 17 Mars à 15h
et le Samedi 18 mars à 20h
Tarif unique > 5.00€ // Adhésion obligatoire > 1.00€
Renseignement et réservation > 04 42 70 48 38 / la.distillerie13@free.fr
Réservation possible sur ce site.
Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…
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