SAM. 27 AVRIL À 20H // LA RIVIÈRE DRAGUÉE // LE THÉÂTRE DE AJMER

Le théâtre doit traverser les larmes.

La pièce est inspirée d’un fait divers survenu en France en 1987 : la découverte du corps sans vie d’une fillette au bord de l’autoroute A10. Pendant 35 ans, la police cherchera en vain les auteurs, les causes et le motif du crime, et jusqu’au nom même de l’enfant que les médias, par défaut, nommeront ’’La petite martyre de l’A10’’. La Rivière draguée transpose ce fait divers à Taïwan, aux abords de la rivière Tamsui, qui traverse la ville de Taipei. Le souvenir du meurtre hante la ville et modifie ses habitants. Des légendes urbaines naissent, que les enfants se racontent le soir pour se faire peur. Il neige en été, le cours de la rivière s’inverse, des fantômes se manifestent. De ce chaos inouï émergent 5 figures, qui s’avancent l’une après l’autre vers nous, pour nous parler : un enquêteur de police, un misanthrope, une rivière, une prêcheuse des rues et le spectre de l’enfant morte.

INTENTIONS

Quitter les terres brûlées de la dérision, de l’ironie et du théâtre documentaire pour ne plus questionner que notre rapport universel à l’émotion – voilà l’enjeu du spectacle. En une heure vingt, de façon concise et sans pathos, nous voudrions remettre le chagrin sur « le métier » des hommes, sans artefact. Mettre la pièce d’Arno Calleja face au monde, pour la faire naître. Faire frotter jusqu’à les fondre et les rendre indistincts la poésie et le théâtre, l’Orient et l’Occident, les poly et mono théismes, le fait divers et la tragédie, la magie et le réel.

Conçu comme un objet strictement minimaliste, affranchi de toute velléité spectaculaire, les acteurs évolueront sur une scène sans réel décor. Du théâtre Nô dont nous nous sommes inspirés, nous garderons les proportions et la disposition de la scène : un espace en L, dont une partie carrée est dévolue au drame et l’autre, rectangulaire, à l’accomplissement d’un rituel sonore (bruitage à partir d’objets, chants, gestes, katas).

Pour se représenter cet espace, imaginons-le vu de haut, comme dans le film Dogville de Lars Von Trier, où le décor est réduit à de simples lignes tracées au sol. Comme une marelle. Comme une scène de crime délimitée par du ruban plastifié. Comme une clôture à bestiaux, électrifiée, qui laisse entendre la pulsation d’un courant électrique. Un espace clôt, tendu et sonore.



LE THEATRE DE AJMER

Mise en scène Franck Dimech

Texte Arno Calleja

Avec Jung-Shih Chou, Anne-Claude Goustiaux, Anne Naudon, Olivier Puech & Frédéric Schulz-Richard

Direction technique Sylvain Faye

Partenaires : Théâtre Antoine Vitez (Aix-en-Provence), le Théâtre du Briançonnais et La Distillerie (Aubagne)
Contacts compagnies : 1, rue Le Pelletier, 13016 Marseille / 06 10 75 24 29 / theatredeajmer@gmail.com

Compagnie en résidence à la Distillerie du 22 au 28 avril 2024

Avant-première le samedi 27 avril à 20h00

Tarif unique > 5.00€    //  Adhésion obligatoire > 1.00€

Renseignement et réservation  >  04 42 70 48 38  / la.distillerie13@free.fr

Réservation possible sur ce site.

Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…

Venir à La Distillerie…

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