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Le bonheur universel dans un contexte mondial défavorable
A partir de deux contes de Manuela Draeger
Marta Ashkarot, une éléphante pleine d’humour et d’expérience, marche sans fin d’existence en existence, et parcourt un monde quasiment vidé d’animaux et d’humains. Parfois elle rencontre un ou deux survivants, tout droit sortis d’une fiction “post-post soviétique”. Nous suivons ses aventures jusqu’à la fin, une fin du monde sereine et magnifique : Le bonheur universel dans un contexte mondial défavorable, pensa Martha Ashkarot. Le voilà.
Entre ces contes qui imaginent une fin, nous, nous jouons des débuts, débuts de l’ancienne race dominante, de l’action de l’homme et de sa passion de faire, qui transforme l’environnement. Des séquences de jeu plutôt clownesques, qui inventent des rencontres improbables et drôles, et font se bousculer les temps et les questions. Une séquence imagine par exemple une rencontre entre Homo Erectus et Henry Ford. Une autre va chercher un début de la lutte jamais finie pour l‘égalitarisme dans le Germinal de Zola.
A partir de, c’est aussi partir de la fin, et remonter au début.
Deux femmes racontent, jouent tous les personnages, masculins, féminins, animaux, peu importe. La règle c’est de tout jouer. A partir de là le théâtre met en jeu l’étrange multiplicité des corps et des identités.
L’AUTEUR
Manuela Draeger est un des noms de plume d’Antoine Volodine, romancier français, né en 1950 à Chalon-sur-Saône. Il a reçu en 1987 le Grand Prix de l’Imaginaire pour son roman Rituel du mépris, et en 2014 le prix Medicis pour Terminus radieux. Il a inventé une catégorie littéraire nouvelle, le post-exotisme : « une littérature étrangère écrite en français », « une littérature de l’ailleurs qui va vers l’ailleurs ». Antoine Volodine a signé une quinzaine de livres et se présente comme « porte-parole » du post-exotisme et de ses « divers » écrivains : Elli Kronauer, Manuela Draeger, Lutz Bassmann. Mais il s’agit là d’une série d’hétéronymes, sous lesquels se cache un seul et même écrivain, connu sous le pseudonyme d’Antoine Volodine.
INTENTIONS
” Certains textes, pas forcément théâtraux, (nouvelles, romans…) me donnent envie d’en faire du théâtre, de les monter comme on dit. Et aussi d’en faire un montage, tout en posant au spectateur la question du pourquoi de cet assemblage. Il est parfois difficile d’expliquer clairement ce choix dans un premier temps. C’est un désir. Qui insiste.
A partir : c’est le point de départ évidemment, à partir duquel vont se développer le jeu, la recherche, la mise en scène, l’espace, la nécessité de faire appel à une écriture de plateau ou à d’autres textes, d’autres éléments scéniques ou d’autres artistes…L’arrivée n’est pas connue, mais on se donne des règles de jeu.
Cette fois-ci les textes de départ sont 2 contes de Manuela Draeger, écrivain français contemporain.
(…)
Deux comédiennes, Léa Jean-Theodore et Sofy Jordan. Nous travaillons ensemble depuis plusieurs spectacles. Nous avons besoin de former une vraie équipe de travail dans une telle recherche.
Je précise que nous avons lu ces textes ensemble, qu’elles ont été accrochées.
Et que nous avons ensuite travaillé ensemble au plateau, sur la dramaturgie, en cherchant diverses approches d’écriture scénique, à partir de textes, littéraires ou scientifiques, de situations d’improvisations, etc… (…)
Je cite ce magnifique passage de Volodine : “Je ou Il peu importe. Et en effet je ne suis pas très sensible à l’emploi d’un pronom plutôt que d’un autre, puisque c’est tout de même toujours moi qui parle, et il ouvre les yeux…. Et je craille“
Nous l’avons déjà expérimenté dans J’ai inventé un stratagème pour rester dans cette histoire, Une année sur l’Altipiano, et toutes les dramaturgies qui utilisent le mélange de récit et dialogues qui ont marqué le travail de la compagnie, de la tragédie grecque (Les Suppliantes, Agamemnon) aux pièces de Roland Schimmelpfennig (Push up, Le Dragon d’or). D’où une diversité d’adresses au public, directe dans le cas du récit ou du conte, indirecte dans le dialogue, où l’on s’adresse à la fois à un autre personnage, et indirectement au public, dans le système de la double énonciation.”
– Nanouk Broche
Droits photographiques – couverture : Cie Ma Voisine s’appelle Cassandre – Photographies Fabrice Broche
Cie Ma Voisine s’appelle Cassandre
Auteur Manuela Draeger (d’après Onze rêves de suie. Editions de l’Olivier)
Montage et mise en scène Nanouk Broche
Jeu Lea Jean-Theodore, Sofy Jordan
Ecriture de plateau : Lea Jean-Theodore, Sofy Jordan, Nanouk Broche
Lumière Thibault Gambari
Photos éléphants Fabrice Broche
Compagnie : Ma voisine s’appelle Cassandre
Résidences de création :
Partenaires : (résidences de création) Centre socio-culturel Jean-Paul Coste – Aix-en-Provence, La Distillerie – Aubagne, La Capelanne – Les Pennes-Mirabeau.
Contacts compagnies : Cie Ma Voisine s’appelle Cassandre, 10 rue Druilhe. 13 016 Marseille | + 33 (0)4 91 03 69 | nanouk.broche@wanadoo.fr | voisinecassandre@orange.fr
Compagnie en résidence à la Distillerie du 25 septembre au 8 octobre 2023
Sorties de résidence prévues
le vendredi 6 octobre à 15h
& le samedi 7 octobre à 19h
Tarif unique > 5.00€ // Adhésion obligatoire > 1.00€
Renseignement et réservation > 04 42 70 48 38 / la.distillerie13@free.fr
Réservation possible sur ce site.
Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…
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