Saison 19 – 20 /

 

LA VEILLÉE DURE TROIS JOURS > COMPAGNIE OPÉRA BASTON – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 23 AU 29 SEPTEMBRE – PRÉSENTATION LE 28 SEPTEMBRE A 19H00

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Texte et mise en scène > Stéphanie Raineri

Avec > Nezha Benzerga, Louis Jamseh, Elyssa Leydet Brunel, Barbara Maia, Sebastien Mintoff

Abuelita raconte les morts. Elle parle d’héritage, de choses qui survivent et du bonheur au creux de la poitrine lorsqu’elles surprennent. Elle pleure de joie quand je chante — elle me dit qu’elle entend sa mère, alors elle me parle de sa mère. Abuelita, elle a toujours vécu très près de sa mère ; elle raconte la veillée, dans une chambre de l’appartement : les prières, les rituels, la rigueur. Elle raconte son Abuelita, les punaises jaillissant du corps à son dernier souffle et les draps qu’il a fallu brûler pour s’en débarrasser. Elle parle d’esprits de grands oncles et de grandes tantes avec qui elle communique — elle dit qu’elle les aide. Elle prie pour que Dieu les aide et, elle prie aussi pour ceux qui oublient de prier pour que Dieu les aide. Elle me raconte les morts et je les connais à travers elle, ils sont toujours là.

Il est important de croire, c’est ce qu’elle me dit. Et à l’époque je ne comprends pas vraiment de quoi elle parle, mais je l’écoute avec attention.

La démarche est celle d’un théâtre pauvre : revenir aux fondamentaux du théâtre qui a pour base la relation acteur / spectateur et de ce fait créer un retour fondamental de l’individu vers lui même ; retrouver le sacré du théâtre, retrouver le sacré qui nous est propre en réinventant nos rituels, dont le rituel de la veillée. Créer une atmosphère épurée avec très peu d’éléments de scénographie, pas de création lumière, pas de bande son externe. Plusieurs chants, dont certains de la tribu Huni Kuin de la forêt amazonienne m’ont été transmis ; ils seront transmis aux acteurs et pourront être inclus dans la partition sonore de la pièce.


J’AIME PAS LA SOUPE, J’AIME PAS LES MATHS ET J’AIME PAS DARK VADOR > COMPAGNIE APRES LA PLUIE – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 7 AU 20 OCTOBRE – PRÉSENTATION LE 18 OCTOBRE A 15H00 et LE 19 OCTOBRE A 19h00

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Mise en scène > Olivier Pauls

Avec > Agnès Audiffren, Cathy Darietto, Christine Gaya, Céline Giusiano, Claire Philippe et Cécile Petit

Musiciens-compositeurs > Stéphane Cochini, Frédéric Albertini, Marie-Cécile Gautier

Coach vocal > Géraldine Bureno

Scénographie > Julie Raiola

Création lumières > Vincent Guibal, Salvatore Casillo, Debora Marchand

Régie son > Jean-Luc Ayoun

Prises de son > Janvié Claider D

Création costumes > Virginie Breger

J’aime pas la soupe, j’aime pas les maths et j’aime pas Dark Vador, c’est l’histoire d’un spectacle dans le spectacle Tourbillon d’émotions qui est une mini comédie musicale de 40 minutes et qui met en scène 3 personnages burlesques et poétiques : Amour, Tristesse et Colère. Les actrices et les musiciens en interrompent régulièrement la représentation pour témoigner de leurs aventures à l’hôpital et nous raconter leurs expériences, au travers d’anecdotes souvent hilarantes, parfois bouleversantes. Amour, Tristesse et colère ont de lourdes responsabilités car elles sont les filles du monde et cela les ennuie parfois. Un matin, l’aube est un peu plus claire, propice à une grande décision : elles parcourront le monde pour découvrir des lieux nouveaux ou légendaires…

Que l’on le veuille ou non, différentes émotions guident nos comportements au quotidien. Ce sont les signaux traduisant qu’une réaction est nécessaire face à un évènement. Nous traversons tous différentes phases émotives telles que la peur, la tristesse et la colère, qui constituent tous des signaux d’alarmes nous poussant à l’action afin de retrouver l’émotion la plus agréable : la joie. Le développement de l’estime de soi et l’épanouissement personnel sont intrinsèquement liés aux différentes émotions que l’on ressent et à la nature rassurante de l’environnement dans lequel on évolue. Nous avons choisi ce thème car tout au long de la vie, nous sommes confrontés à des évènements réveillant différentes émotions que nous exprimons parfois même sans les comprendre. Ainsi, nous avons souhaité mettre en avant les émotions des enfants que l’on accompagne à l’hôpital. Vous découvrirez alors que malgré le cadre hospitalier, quel que soit l’âge et quels que soit les mœurs, nous ressentons et exprimons tous ces mêmes sentiments.


moins-de-16-ansTHE CONFERENCE IS DEAD > COMPAGNIE SI TU M’APPRIVOISES – TOULON

RÉSIDENCE DU 21 AU 27 OCTOBRE – PRÉSENTATION LE 25 OCTOBRE A 15H00

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Mise en scène > Rêveline Fabre
Écriture > Vanessa Moskovosky
Avec > Angélique Debreilly et Vanessa Moskovosky
Scénographie et visuels > Geoffrey Fages
Création sonore > Zidane Boussouf

Comme très souvent au départ de nos créations il y a une conversation. D’amies d’abord qui débriefons sur les dernières aberrations parues sur les divers réseaux sociaux. De créatrices ensuite pour lesquelles le moindre petit événement qui peut sembler anodin, absurde ou insignifiant peut réveiller chez nous des envies de spectacle.

Au départ de The conference is dead, il y a donc la lecture d’un article de blog sur un phénomène plus connu sous le nom de Manspreading et traduit en français par le syndrome des couilles de cristal.

L’article traite du fait que certains hommes ressentent le besoin dans les transports en commun de prendre de la place en écartant outrageusement les jambes bien souvent face ou contre une personne du sexe opposé. ,Il y a également cet article* traitant de l’installation du sexisme ordinaire au travers des siècles, d’un point de vue de l’occupation de l’espace public.

Et enfin la reprise de Michel Sardou de femme des années 80 ; femme des années 2010, qui se situe à un degré suprême de Machisme. C’est en partant de ces trois éléments, d’un désir profond de dystopie, et de rétro-futurisme que naît The Conference is dead au plateau, le jeu et le texte.

La curiosité, qu’elle soit bien ou mal placée, voilà ce qui anime les 2 fondatrices de la compagnie si tu m’apprivoises, Vanessa Moskovosky et Rêveline Fabre. Elles sont immodérément curieuses du monde qui les entoure, curieuses à outrance du monde intérieur de l’être humain, curieuses d’aller la ou ce n’est pas autorisées. Elles questionnent s’interrogent changent d’avis vont voir ailleurs si elles y sont, veulent être innovante ou bien parfois kitch, elles donnent à la transdisciplinarité toute sa place sans perdre les fondamentaux du théâtre : le texte et l’image avant tout, la poésie du langage, la poésie du visuel, tripatouiller l’humanité qui souvent les tourmente mais sans perdre leur humour, bouleverser les formes sans oublier les spectateurs. Elles sont libres, elles sont toujours en exploration alors il est difficile de les étiqueter. Les règles du jeu peuvent changer à tout moment.


A NOS HÉROS ! > L’AUGUSTE THÉÂTRE – AIX-EN-PROVENCE       

(JEUNE PUBLIC)

RÉSIDENCE DU 28 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE – PRÉSENTATION LE 31 OCTOBRE À 14H15

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Conception mise en scène > Claire Massabo

Complicité à l’écriture et interprétation > Nicole Choukroun et Nader Soufi

Scénographie costumes > Élise Py

Jeanne et Maurice, 2 vieux comédiens sont là, le monde et le théâtre n’ont plus besoin d’eux, ils se rencontrent, se racontent, et vont s’apprivoiser avec leurs différences et leurs besoins d’aimer. Tous les deux ont traversé le 20ème siècle et ce qu’ils n’ont pas connu ils l’ont joué, interprété, ils se baladent avec fantaisie entre fiction et réalité, entre présent et passé.

Ils ont gardé enthousiasme, fantaisie et besoin de s’occuper de ce qui ne les regarde pas.

Même si le monde n’a plus besoin d’eux pour tourner, ils continuent à vouloir s’en mêler, Ils ont un avis sur tout, ils ont connu, rencontré, parlé avec tout le monde ; l’avantage des personnages de théâtre. L’intime fait écho à l’histoire et toutes ces histoires qu’ils racontent parlent aussi d’eux de leurs engagements et de leurs doutes.

Ce spectacle se veut joyeux, fantaisiste et non didactique. Les histoires apparaissent au milieu d’anecdotes, rapidement on ne saura plus démêler le vrai-vrai ; le vrai-faux; le faux-faux mais on sera emporté par le tumulte de ces personnages qui ont tant vécu. Un témoignage qui pose la question de l’engagement, qui parle de responsabilité de chacun dans le monde mais qui ne donne pas de mode d’emploi ou de leçon, car nous croyons que c’est en observant, en se cultivant que nous devenons responsables.


DIALOGUE AVEC BONGO > COMPAGNIE L’ART DE VIVRE – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 4 AU 10 NOVEMBRE – PRÉSENTATION LE 9 NOVEMBRE A 20H00

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Libre adaptation du roman Doppler d’Erlend Loe

Mise en scène > Clémence Savalle

Avec > Xavier Hurel et Adèle Vidal

Scénographie et Costumes > Ludivine Venet

Lumières et sons > Jules Bourret

Adaptation > Pierre Thibolt

C’est l’histoire d’un homme banal. Un homme appliqué. Un homme qui s’est appliqué au jardin d’enfants puis à l’école primaire, au collège et enfin au lycée. Il ne s’est pas seulement appliqué scolairement, mais aussi socialement. A l’université il a fait la rencontre d’une petite amie super appliquée avec qui il s’est marié de manière appliquée, entourés d’amis appliqués. On lui a proposé un job appliqué qui lui a permis de faire un bras d’honneur aux autres jobs appliqués. Plus tard, il a eu des enfants avec sa femme qu’ils ont élevés de façon appliquée dans une maison rénovée de façon tout aussi appliquée. Jusqu’au jour où, tout bascule. Le cul planté dans la terre. Andréas Doppler, prend conscience de sa fragile existence.

C’est un monologue. Une abondance des mots pour taire parfois l’essentiel. C’est la parole d’un homme qui a passé plus de temps à observer sa vie qu’à la vivre vraiment. C’est aussi celle d’un fils qui n’a pas fait le deuil de son père. C’est finalement celle d’un père, spectateur du fossé qui s’est creusé entre lui et sa fille puis avec le reste du monde. Façonné par l’application depuis des années, l’enveloppe polie de Doppler se brise sous nos yeux et cela grâce à l’apparition d’un bébé élan, orphelin de mère : Bongo. De cette confrontation entre l’homme et l’animal éclate une parole intime. C’est dans cette forêt que Bongo et Doppler vont coexister dans le silence glacial de l’hiver. De prédateur à prédaté, lequel des deux apprivoisera l’autre ? De cette rencontre fortuite et peu banale nait un dialogue absurde et drôle entre un homme en quête de réponses et un animal sauvage incapable de les lui donner.


L’ORIGINE DU MONDE > THÉÂTRE DE AJMER – MARSEILLE        

(JEUNE PUBLIC)

RÉSIDENCE DU 11 AU 24 NOVEMBRE – PRÉSENTATION LE 22 NOVEMBRE À 14H30

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Mise en scène > Franck Dimech

Avec > Marianne Fontaine, Jung-Shih Chou Jean-Noël Lefèvre

Décors et lumière > Sylvain Faye et Franck Dimech

Costumes > Elsa Cassili

Avec la participation des enfants invités à l’atelier La Mythologie racontée par nous-mêmes.

Ce projet est le premier module d’une série de quatre spectacles qui propose de raconter la mythologie grecque aux enfants.

L’Origine du Monde rassemble l’histoire des divinités chtoniennes et ouraniennes – les éléments qui ont contribué à la formation du monde : la Terre – Gaïa-, le ciel Ouranos-, les flots, la nuit et ses divinités : l’abandon, les yeux de la Méduse, l’éther, les étoiles, et l’histoire des premiers dieux, les Titans, peuple dont Prométhée – vieux frère de l’humanité, celui par qui le scandale arrive – est issu. L’histoire est épurée, la narration est un fil fragile, la partition textuelle est suffisamment souple pour que les acteurs puissent, chaque fois, la réinterprétée, la brodée, en fonction du réel, de la salle, comme des joueurs de jazz, dans la plus stricte tradition orale, celle par laquelle les premiers mythes se sont transmis, avant l’écriture, de bouches à oreilles.

Sur la scène, il y a une matrice chevelue, sorte de béance poilue par laquelle les personnages apparaissent et disparaissent. Outre cette béance, il y a des nuages fabriqués avec de la neige carbonique. Il y a enfin un écran sur lequel, par instants, comme un rappel à l’ordre, des enfants grimés en dieux ou en créatures apparaissent filmés, dans des interviews et des scènes qui témoignent de leurs visions de la mythologie grecque. Ces fragments vidéo seront réalisés par les enfants eux-mêmes, dans le cadre d’un atelier préalable de trois jours encadré par l’équipe artistique.

Ce spectacle est un hommage à Jean-Pierre Vernant, helléniste, figure de la résistance française dont l’œuvre a toujours, en creux, nourri mon travail de metteur en scène. Les mythes grecs sont des outils de compréhension du monde qui valent d’être remis sur la table des enfants : gageons qu’ils sauront s’en servir.


LA BLONDE ET L’ARABE > COMPAGNIE KONTAMINE – MONTPELLIER           

(DANSE)

RÉSIDENCE DU 25 NOVEMBRE AU 1er DÉCEMBRE – PRÉSENTATION LE 30 NOVEMBRE A 19H00

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Écriture et chorégraphie > Emmanuelle Jay et Mohamed Kouadri Sameut

Une blonde et un arabe. Des êtres troublés, un désir qui apparaît… ont-ils le droit de l’écouter ou est-ce dangereux? La pièce est montée comme un kaléidoscope de différentes histoires qui dégagent un portrait collectif implicite. elle met en exergue les barrières invisibles que se construisent les individus au fur et à mesure de leur expérience, imposées par l’éducation, ou autres coutumes religieuses ou encore politiques… mais face au désir nous sommes tous égaux, et les interdits imposés, conscients ou non, tombent…

Un lien s’établit avec l’œuvre cinématographique qui nous a inspirés, des séquences filmées viennent se mêler aux différentes scènes dansées. L’ambiance générale du film existe au travers d’un décor festif de boîte de nuit avec de musiques électroniques enivrantes dans un plan large. Les rencontres intimes sont également évoquées mais dans des plans serrés et dans une langueur gestuelle. La pièce est créée pour cinq interprètes, dont 4 danseurs et une comédienne/chanteuse.


LAMPEDUSA SNOW > COMPAGNIE ERRE – AVIGNON

RÉSIDENCE DU 2 AU 8 DÉCEMBRE – PRÉSENTATION LE 6 DÉCEMBRE A 19H00

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Texte > Lina Prosa traduit de l’italien par Jean-Paul Manganaro

Mise en scène > Eleonora Romeo

Avec > Fabrice Lebert

Création lumières > Damien Gandolfo

Musique > Jamespange et Éric Craviatto

Deuxième volet du triptyque La trilogie du naufrage, ce texte a été écrit en 2012 à partir d’un fait divers : cent migrants africains ont débarqué à Lampedusa et ont été transférés vers les Alpes à mille huit cents mètres d’altitude, laissés là, dans l’attente de démarches bureaucratiques d’identification. Lampedusa Snow relate en quelque sorte un naufrage en montagne, tout particulièrement celui de Mohamed, peut être le frère de Shauba – la femme de Lampedusa Beach.

À travers ces trois textes poétiques, Lampedusa Beach, Lampedusa Snow et Lampedusa Way, les migrants morts au cours de leur exil retrouvent temporairement la parole et une identité. Les protagonistes de la Trilogie du naufrage proviennent de la réalité et c’est au travers de l’écriture que l’auteur a choisi de leur redonner un nom. Faire résonner ces trois histoires en les mettant en scène, c’est questionner l’humanité plus ou moins enfouie en chacun des spectateurs.

Comme l’écrit Lina Prosa dans l’introduction de sa trilogie : Les trois étapes d’écriture […] font de l’expérience du naufrage la métaphore de la condition de l’homme contemporain. J’ignore si le sacrifice de cette multitude de naufragés dans la ‘’mer-cimetière’’, qu’est devenue la Méditerranée, changera l’histoire de demain. Je sais en revanche que la poésie est un acte politique pour peu qu’elle prenne le corps en charge. J’espère qu’elle permettra des changements de points de vue, des prises de conscience et de position.


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LA SECTE > COMPAGNIE SOLEIL VERT – MARSEILLE                   

RÉSIDENCE DU 9 AU 22 DÉCEMBRE – PRÉSENTATION DIMANCHE 22 DÉCEMBRE DE 14H30 A 20H30

Photographie©MarilynMontalbano
La Secte – Compagnie soleil Vert

Conception / Réalisation > Laurent de Richemond

Avec > Virgile Abela, Antoine Aresu, Olive Bernard, Sébastien Bruyère, Mounira Chared, Christophe Chave, Etienne Delfini-Michel, Yves Fravega, Elisa Gérard, Pascal Gobin, Julien Gourdin, Marianne Heinrich, Laetitia Langlet, Stéphanie Louit, Thomas Moch, Marilyn Montalbano, Nolwenn Moreau, Peggy Péneau, Zeynep Perinçek, Anika Pichon, Olivier Puech, Laurent de Richemond, Camille Radix, Nicolas Rochette, Barbara Sarreau, Defne Signoret, Boris Szurek, (distribution en cours)

Quatrième performance du projet Tout Doit Disparaître.

Ce qu’il faut d’abord savoir c’est que La Secte n’est pas un spectacle. C’est un objet artistique hybride, difficile à étiqueter, et qui se cherche encore… On pourrait dire que c’est une œuvre mutante car sa forme et son contenu sont en perpétuelle mutation… Le mot le plus proche pour désigner ce travail serait celui de performance. Même si le mot performance ne me convient pas tout à fait car il implique l’idée de gagner, alors que dans ce que nous cherchons à faire-là, il s’agit surtout de venir perdre…

Et puis la performance, aujourd’hui, ça peut vraiment être tout et n’importe quoi… Alors je serais tenté de dire qu’il s’agit d’une exposition, une exposition de gens qui ont accepté d’être les objets de notre regard ; Mais il s’agit aussi de questionner le Théâtre, car même si La Secte n’est pas un spectacle, c’est quand même un objet théâtral, un objet non identifié certes, mais un objet théâtral quand-même… Par facilité nous nommerons La Secte comme étant une performance…

La Secte est une proposition dans laquelle la communication n’est pas la clé de voute de la relation. Le public vient voir la performance ne sachant pas vraiment de quoi il s’agit et à quoi il va être confronté, il n’a pas de repères, il ne sait pas comment ça va se passer, comment ça fonctionne, et donc forcément il se retrouve en face de quelque chose qui lui pose des questions et qui l’intrigue… Je cherche à ce que le regard des gens soit sollicité comme s’ils se retrouvaient d’un coup face à un OVNI qui débarquerait sur terre devant eux… Comme un objet dont les codes, les lois et notre rapport à lui n’irait pas de soi, devrait s’inventer au présent de notre relation, à l’instant même de notre perception…

(Attention : la performance comporte des moments de nudité)

LA PIÈCE > COMPAGNIE POP MANUSCRITS – AIX-EN-PROVENCE 

(UNE PROGRAMMATION DU THÉÂTRE COMŒDIA HORS LES MURS)

RÉSIDENCE DU 6 AU 12 JANVIER – PRÉSENTATION LES VENDREDI 10  JANVIER À 15H00 ET SAMEDI 11 JANVIER À 20H30

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Texte > Martin Crimp

Traduction > Philippe Djian Texte publié en France par l’Arche Editeur (2012). Titre original > The Play 2010

Mise en scène > Jesshuan Diné

Avec > Jesshuan Diné et la complicité d’Eric Pécout, Yoann Fayolle, Emma Gustafsson et Christophe Hanotin.

Scénographie / Création lumières > Dominique Drillot

Collaborations artistiques > Sylvain Eymard, Christophe Chave et Antoine Wellens.

John est auteur pour le théâtre. Il nous raconte son quotidien aux côtés de Madeleine, sa compagne comédienne, dans leur spacieuse villa d’un quartier très prisé. Surgit cette pièce de théâtre, écrite par une auteure hâtivement jugée talentueuse par la direction. Cette pièce finit par diviser le couple, déjà fragilisé par la jalousie et l’ambition personnelle. Le narrateur, en perte de sens, s’interroge sur son propre confort, le don de soi, les représentations sociales, et l’hypocrisie de son microcosme.

Comme souvent, chez Crimp (La Ville, Claire en affaires, Playhouse, Tout va mieux…) il s’agit d’un récit ancré dans le quotidien d’un couple, plutôt aisé. Tout avance pour le mieux. Jusqu’au déraillement, imprévisible. Ici il s’agit d’une pièce de théâtre qui revient mettre en cause le regard que portent deux existences l’une sur l’autre, en même temps qu’elle bouleverse le rapport du narrateur à sa sphère sociale et professionnelle, faisant naître chez ce dernier un sentiment de rejet total de son mode de vie. Il y a aussi, comme dans les dernières pièces de l’auteur, débordement de la fiction sur les personnages. Le narrateur se sent « un personnage mal écrit, peu sûr de ses intentions », et finalement, à la toute fin du récit, le script de la pièce « ne peut plus être sauvé. » Les personnages de Crimp sont des individualités propres, des êtres complexes, aux prises avec un scénario dont ils n’ont pas la maîtrise. L’ère de l’individualisme et de la consommation agit comme un voile qui ne leur permet plus de percevoir vers quoi les sociétés avancent autour d’eux, et ce voile est à la source de la violence des sociétés occidentales. Violence sourde et insidieuse. En cela, l’écriture de Crimp s’inscrit dans la lignée des auteurs britanniques Harold Pinter, Sarah Kane et Edward Bond (qui a toujours était au centre de notre travail) … mais Crimp nous parle de cette violence, toujours avec humour.


SALETÉ > CIE HAUT LES CRANES – MARSEILLE            

(JEUNE PUBLIC)

RÉSIDENCE DU 13 AU 26 JANVIER – PRÉSENTATION LE 24 JANVIER À 15H00

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Mise en scène> Franck Libert

Assisté de > Sandra Trambouze

Interprétation > Nader Soufi

Création lumière > Jean-Louis Alessandra

Saleté, c’est une nuit en compagnie de Sad.

Sad est arabe. Il était étudiant en philosophie, a dû fuir l’Irak de Saddam Hussein sans obtenir pourtant le statut de réfugié politique. Il était un homme… un homme, un père qui a laissé quelque part un enfant aux yeux noirs, une famille et un amour à Bassorah. Aujourd’hui Sad n’est plus rien, il le sait, il l’accepte. Alors il vend des roses. Sad attend. L’heure d’aller vendre ses roses. Ou sa dernière heure, peut-être. En attendant, il parle. Sad évoque ce qu’il entend, ce qu’il ressent mais qui ne s’exprime que difficilement : le regard de l’autre sur sa différence de peau, de comportements ou de culture. La migrance est le grand défi de nos sociétés. L’homme, de tout temps a migré par nature ou par nécessité : pour se nourrir, se mettre en sécurité, survivre… La question essentielle est de savoir ce qu’on abandonne lorsque l’on migre et ce qu’on demande à l’autre d’abandonner quand on l’accueille.

Pour moi, Saleté n’est pas un texte politique, c’est un regard sur l’abandon. Cet abandon-là. Il offre la parole à un homme qui ne l’a plus. Sad ne s’aime plus, il ne se hait pas non plus, il disparaît, il n’existe plus. Ou plutôt, il accepte de disparaître, de coller au fantasme de l’étranger. Il ne se considère plus comme un humain, il en est « en dehors », il est autre. Il en vient même à légitimer le discours d’ostracisme dont il est victime. Son amour-propre a disparu. Il se méprise. Il a été contraint de quitter son pays, mais c’est par amour qu’il est arrivé ici. Par amour de la civilisation, de la langue, de la culture et de l’harmonie. A présent, sa conviction c’est qu’il y est inadapté… Alors il vend des roses, c’est son lien au monde. Ce monde dans lequel il est invisible. Ce que j’interroge avec ce texte, c’est le processus qui amène un homme à se nier complétement, à accepter d’être déconsidéré et ce, au point de rendre dogme l’insulte. Son corps n’est déjà plus sa maison et il l’offre à « qui veut en faire ce que bon lui semble ».    


LES FOURBERIES D’ESCARPINES 7-sex-night > CIE DJODEMARS – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 27 JANVIER AU 9 FÉVRIER – PRÉSENTATION LE 8 FÉVRIER 2019 A 19H00

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Mise en scène > Jonathan Bidaut

Avec > Geoffrey Coppini, Franck Dimech, Anne-Claude Goustiaux, Jean-Noël Lefèvre, Peggy Peneau, Magali du Sartel et Frédéric Schultz-Richard

Création lumière > En cours

Vidéos – son – scénographie > En cours

Costumes – accessoires > En cours

Un célèbre metteur en scène déclarait sur une radio: « Nous vivons une époque d’une immense médiocrité ! » C’était au début des années 90…

« Chaque époque est la pire ! » c’est vrai, mais il semblerait que nous soyons passés du régime de la Médiocrité à celui (ultime ?!) mais non plus enviable, de l’Obscénité. L’Obscénité de la Marchandise, des Médias, des Politiques, de l’Argent confisqué à certains… aux profits d’autres, de ce que cette organisation particulière que nous appelons Civilisation fait à notre planète, ou de ce que publient les Citoyens-Consommateurs sur les « réseaux sociaux ». L’Obscénité est triomphante partout ! Et les responsables sont partout. Je pense que l’on peut dire de ce projet, qu’il s’agit d’un spectacle Réactionnaire. Ce spectacle est dans son impulsion première une Réaction épidermique à l’Obscénité, que nous nous mangeons à longueur de Merde. Car le Temps est devenu Merde ! Des manges-Merde, voilà ce que nous sommes collectivement en train de devenir ! Il ne s’agit pas uniquement de ce que nous mangeons, buvons, respirons mais aussi du bain idéologique et culturel dans lequel nous clapotons… Ce Marigot informe et infâme ! Peut-être est-il plus juste de parler de spectacle Réactionnel, car débarrassé des références « de droite » que peut porter le terme « réactionnaire ».

C’est une tentative de redonner, de rendre… presque au sens de vomir, l’Obscénité du Monde sur un lieu qui a « à faire » avec l’Obscène, La Scène ! Un ami m’a dit lorsque je lui disais que j’étais agité de cette question (l’obscène), que pour je n’sais plus quel intellectuel l’Obscène est « ce qui n’a pas de forme ». Rendre l’Obscène à la scène, le publier en quelque sorte, en lui donnant une forme sur scène. Rendre le plateau Ob-Scène. Non pas pour nous en débarrasser, il serait naïf de le croire. Mais dans un éclat de rire, pour nous en purifier en en prenant conscience et chercher la Catharsis des Grecs. Pour une soirée de Théâtre au moins. Une T.A.Z, ou Zone d’autonomie temporaire… Une obscénité poétique de l’espace…

Les Grecs donc. En utilisant leurs outils, La Comédie et Le Sentiment Tragique. La Comédie, pour « attendrir » les chairs par le rire qui ouvre les sphincters et l’âme. Le Sentiment Tragique pour Anéantir, « Ce » qui, déjà, n’est plus Humain en Nous. Une « Comédie sociale de situations ». Mais de situations Intimes ! « L’intime est ce que nous partageons tous dans nos solitudes… il n’est donc pas nécessaire de le montrer. C’est Ob-scène et mal élevé !». Avais-je un jour entendu, tenter de nous culpabiliser, un excellent professeur de théâtre. L’intime de la culpabilité sexuelle, est ici l’entrée dans l’obscène.

Comment montrer et représenter l’irreprésentable de l’Acte et de la culpabilité sexuelle, quand « sa » question n’est pas la pornographie ? Car l’ennui avec la pornographie, comme pour la morale (par rapport à l’éthique), c’est que c’est toujours celle des autres…

La pornographie c’est toujours la sexualité des autres, comme la Morale, qui n’est jamais l’ Étique de personne/tout le monde… L’Intime de la sexualité pour rendre l’Obscène à La Scène ! Le vomir par le rire et alléger par là même nos estomacs ! Ou le pleurer dans Le Sentiment Tragique… de la Culpabilité de la destinée Humaine, de celui qui assiste impuissant à son Avènement… Et de l’Apocalypse, qui chaque jour s’annonce un peu plus fort… Une Annonciation ! Quand il n’est plus temps de pleurer… Il est venu le temps de rire. Voilà de quoi nous sommes Gros et que nous annonce le Temps. Je pense que nous en sommes collectivement là. Ça n’est pas un Pessimisme. Ni une occasion de renoncer. C’est un réalisme d’un nouveau genre. Une doctrine politique qui consiste à s’organiser, pour augmenter collectivement nos Occasions de Rire. Ne plus orienter le collectif pour faire ce que nous pensons bien, nous sommes tous témoins de l’échec de cette non-issue. Mais orienter, l’Action, pour faire ce que nous pensons « Drôle » ! Et qui donc sera Bon ! Idée de sujet à l’épreuve de Philosophie du Baccalauréat, ou question à soumettre en matinale radio à Messieurs Blanquer, ou Macron,

 TRUMP est-il Drôle ? Ou alors, le Bien Adjoint du Drôle ! Le Drôle et le Bien comme critères discriminants de l’action.


RIEN N’ARRIVE ET ÇA ARRIVE SOUVENT > COMPAGNIE L’ART DE VIVRE – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 10 AU 16 FÉVRIER – PRÉSENTATION LE 15 FÉVRIER À 19H00

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Mise en scène et jeu > Yves Fravega

Assistance à la mise en scène > Clémence Savalle

Avec > Laetitia Langlet et Laurent de Richemond

Création musicale et jeu > Pascal Gobin

Scénographie, lumière et jeu > Christophe Bruyas

Création vidéo > Simon Fravega

Costumes > Virginie Breger

Avec la participation d’Alphonse Clarou et Marie Herbreteau

Rien n’arrive ! Et ça arrive souvent ! Mais ce n’est pas si sûr, parce que lorsqu’on ne voit rien, ça peut cacher quelque chose. Quelque chose qui arrive justement. Par exemple une absence : Une absence c’est rien puisque c’est quelqu’un qui n’est pas là. Mais si c’est l’absence de quelqu’un qui se cache ?

Qui est là et qui se cache ? Cela veut dire qu’en dépit de ce qu’on ne voit pas, il y a quelqu’un qui est là terriblement puisqu’il fait en plus l’effort de se cacher. Et au bout du compte, c’est le résultat d’un calcul, d’un effort et de toute une attention qu’il n’y ait rien à voir plutôt que quelqu’un, que quelqu’un qui est là et voudrait ne pas y être.

Dans un rapport de grande proximité, les spectateurs assisteront à la fabrication d’un univers sonore et visuel d’où la pensée et le monde de Jean-Paul Curnier surgira. Chacune des fables engagera un bricolage avec ses imprévus, ses accidents possibles, ses narrations parallèles (musicales, théâtrales, cinématographiques). Interpréter ce qu’elles nous inspirent ne peut se réduire seulement à les raconter avec un accompagnement musical : nous laisserons libre court à nos facéties pour créer une multitude de formes sonores et visuelles. Nous mettrons à l’oeuvre quelque chose d’humain dans la façon de fabriquer, quitte à être un peu maladroits. Personnages, images, Objets Sonores Non Identifiés, corps sonores fabriqués par nos soins, machines à « sons » donneront ainsi une sensation de foisonnement.

L’idée est d’inviter le public à découvrir un laboratoire d’allégresse ; un laboratoire de l’imbécillité heureuse, d’inventeurs de choses qui ne servent à rien, de bricoleurs de machines à produire du « moins que rien », qui philosophent sur l’ordinaire et l’insignifiance. On y rencontre cinq personnages, convaincus de la nécessité de ce qu’ils font et de l’importance de l’inutilité de ce qu’ils cherchent :

Maître B : virtuose du peu, arrangeur de garniture, maestro du bruit.

Docteur C : parleur de rien, turlupin scrupuleux, fureteur insatiable.

Mr T : majordome-lumièriste, régisseur de désordre.

Elle et Lui : spécimens magistraux, expérimentateurs exemplaires débordants d’enthousiasme pour tout ce qui advient.


L’EMPREINTE > COMPAGNIE SYCOMORE – PARIS / MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 17 AU 23 FÉVRIER – PRÉSENTATION 21 FÉVRIER A 15H00 ET 20H00

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Écriture > Emilie Cavalieri, Jean-Baptiste Cautain, Juliette Evenard, Stéphane Monpetit, Juliette de Ribaucourt, Clara Chrétien

Mise en scène > Clara Chrétien

Avec > Juliette de Ribaucourt, Jean-Baptiste Cautain, Juliette Evenard et Stéphane Monpetit

Scénographie > Charlotte Le Floch

Construction > Jerôme Gourves

Création sonore > Sinclair Ringenbach

Création lumière > Arthur Lavieille

Devant la porte d’une chambre, trois individus attendent la délivrance d’une femme qui leur est chère. Au cœur de cette inquiétante et silencieuse veillée, tandis qu’on s’apprête péniblement à dîner, la Mort s’invite à la table. Révoltés, dégoûtés ou fascinés par cette présence qui les accable, ils tentent ensemble de lutter contre la fatalité. Sur le damier noir et blanc, qui dessine les contours du salon qui les abrite, débute alors un jeu entre les vivants et la mort. Composé de peu de mouvements et de beaucoup de silence, la danse macabre qu’est L’Empreinte, invite à rire au cœur même du douloureux combat qu’il faut livrer lorsque s’en vont les êtres aimés.

L’Empreinte est un huis clos qui enferme trois personnages dans une maison bourgeoise.

Avant même que les spectateurs entrent dans la salle de spectacle, les protagonistes, déjà présents sur le plateau, attendent devant la porte de la mourante que s’achève ce purgatoire. Si l’ambiance qui envahit l’espace dans lequel ils sont condamnés à rester s’alourdit de minute en minute, reste que le dehors de la scène, duquel émanent des bruits de plus en plus inquiétants, ne paraît pas être une issue pour ces personnages. Condamnés à demeurer dans ce lieu silencieux où rien ne se passe, ils se retrouvent ainsi confrontés à leur propre intériorité. Au cours du spectacle, les fantasmes, les rêves et les souvenirs qui les traversent se matérialisent alors progressivement sur la scène. Ainsi se déréalise peu à peu la situation naturaliste qui commençait le drame.


LABORATOIRE DU GAI SAVOIR 1 > COMPAGNIE IN PULVEREM REVERTERIS – AIX-EN-PROVENCE

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RÉSIDENCE DU 22 FÉVRIER AU 4 MARS – PRÉSENTATION LE 3 MARS A 16H00 et 20H30

D’après Têtes rondes et Têtes pointues de Bertolt Brecht

Réalisation et Mise en scène > Danielle Bré

Assistanat et chargée de production > Romane Pineau

Avec > Lauren Carla Lenoir, Mathieu Cipriani, Sofy Jordan, , Bryce Quetel, Malte Schwind, Stina Soliva

 Régie générale > Jules Bourret

Création Costumes > Élise Py

Stagiaire > Céline Durand

La division acteurs spectateurs est une des conventions fondatrices du théâtre. Il ne faut surtout pas la confondre avec une supposée séparation des artistes et des gens. De fait, nous faisons tous partie du même monde celui dans lequel nous vivons tous. Cette appartenance commune nous voulons qu’elle soit à l’œuvre manifestement dans ce spectacle.

Ce refus de la séparation des artistes, ce n’est pas nouveau pour moi mais cela a depuis peu modifier sensiblement ma façon de travailler. Pour moi un spectacle, ce n’est plus un objet fini entre nous, produit par nous et reçu par vous, c’est devenu des actes réels , agis au présent par nous comme par vous, pour le partage d’une expérience vivante commune aux acteurs et au spectateurs et qui a à voir avec l’état de la pensée et du monde d’où le titre « labo du gai savoir choisi pour le spectacle »

Nous allons donc ce soir partager, pas à pas, avec vous l’expérience (que nous avons fait et que nous allons reconstituer ici) d’un texte de Bertold Brecht Têtes Rondes et Têtes pointues, pièce écrite par le dramaturge entre 1931 et 1934.  La pièce choisie était un matériau favorable car elle présentait d’emblée des similitudes notables avec l’actualité présente de l‘ Europe.

Comme beaucoup aujourd’hui et peut être comme vous, nous sommes dans le doute quant à nos systèmes de références. Nous continuons à tenir des valeurs, mais une lecture politique du monde actuel, précise et pratique, aussi bien sensible que conceptuelle nous fait défaut C’est là où la pièce de Brecht choisie intervient. Grâce à elle, nous avons tenté de clarifier nos modèles d’analyse du monde actuel et des affrontements politiques confus qui nous sollicitent. En tous cas nous les avons mis en jeu et questionné.

La pièce raconte et démonte une manipulation politique consistant, dans un pays imaginaire traversant une grave situation de crise économique et politique, à remplace, dans l’opinion, la lutte des classes par la lutte des races. C’est une entrée opportune évidente par apport à l’actualité, d’autant que le point de vue choisi par la pièce est à la fois plus précis et plus juste. Nous avons adopté sa justesse. Face aux oppositions qui s’expriment de façon majeure dans une situation sociale donnée, pour Brecht, l’important n’est pas de choisir son camp mais de s’occuper des raisons et des intérêts qui président à l’usage politique de ces oppositions. C’est la question centrale du spectacle.

La pièce de Brecht a été adaptée pour les objectifs de ce labo adaptation pour 6 acteurs et relevant d’une dramaturgie particulière. La pièce est jouée mais est associée à une deuxième couche textuelle exprimant notre réflexion à son propos et fictivement les commentaires de acteurs sur ce qu’ils jouent. Nous dégageons aussi l’hétérogénéité sous-jacente des 11 tableaux, pour trouver l’unité dramaturgique, non pas grâce à la logique de la fable mais en suivant le fil intelligible et sensible de notre recherche sur l’actualité politique actuelle. Les acteurs sont donc à la fois les interprètes des personnages mais aussi les chercheurs à l’œuvre avec nous et avec vous. A partir de ce que leur inspire, en 2019, leur acte d’incarnation, une interrogation vivante et ludique sur la pièce sera menée, pointant des points de vue divers mais articulés, qui questionnent notre actualité.

Une autre façon de présenter le travail La métaphore du Passage à gué

 Expérimenter une pièce, pas à pas, s’apparente au passage d’une rivière à gué. Il n’y a plus de pont qui surplombe l’obstacle et l’annule. Avec un pont, on est concentré sur le fait d’atteindre vite l’autre rive pour vaquer à son projet. On maitrise son but et ses moyens. Tout le monde sait traverser un pont et il n’y a pas trente-six manières de le faire. On passe et c’est tout. Aucune question sur le comment. S’il il n’y a pas de pont ou si on refuse de le prendre tout change. Traverser est maintenant une étape majeure et indispensable. On ne regarde plus la rive d’en face mais la rivière mobile à la profondeur indécise. il faut choisir les pierres d’appui , elles sont glissantes. Vont-elles résister à notre poids ou se dérober ? Tiens ! on a débusqué une truite : on la suit des yeux, on devient pêcheur possible un bref instant. On vient de perdre l’équilibre, on a de l’eau plein les chaussures : elles étaient presque neuves et on les avait cirées le matin. Tant pis faut avancer et pour cela on doit s’ensauvage un peu, devenir un peu funambule aussi.

Ca y est on est sur la rive. On a survécu et on est presque à l’heure pour le rendez -vous mais notre sentiment a changé. Notre but, la traversée ne l’a pas rendu inutile mais relatif modifié par une situation. Si c’est un rendez -vous d’affaire, la rivière nous a préparé à la rencontre et à la négociation. il faudra traiter notre interlocuteur comme les pierres du gué et pourquoi pas lui raconter l’aventure.

Traverser une pièce à gué cela veut dire que la pièce n’est plus la rive à atteindre mais un rivière mobile. Cela suppose d’abandonner sur elle un point de vue tout fait, en découvrir les éléments disparates, renoncer à la maitrise, se mouiller autrement, mettre en relation le chemin et le but et si d’aventure on débusque une truite la suivre un moment et surtout raconter au spectateur l’expérience faite de la rivière.

La sortie de résidence du 3 mars qui durera environ 1h30 présentera une étape de travail sur la moitié de la pièce après une douzaine de jours de répétition. On y verra à l’œuvre les décisions dramaturgiques prises, la proposition scénographique, mais beaucoup de travail reste à faire.


ULYSSE EST MON NOM > COLLECTIF DROMOLO – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 9 AU 15 MARS – PRÉSENTATION LE 14 MARS A 15H00 ET 20H00

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Texte > Sarah Dropsy

Mise en scène > Lucas Challande – Sarah Dropsy

Avec > Lucile Aknin, Boris Alessandri, Pierre Le Scanff, Laurianne Pirozzelli

Scénographie > Claire Onoratini

Création et régie son & lumières > Corentin Abeille

Costumes > Amália Cardoso

Tout commence par une proposition de Télémaque à son père : réunir les anciens protagonistes de ses aventures ainsi que le peuple d’Ithaque pour une semaine de banquet. A cette occasion, Ulysse jouerait, dans un show plus vrai que nature, son Odyssée. Le point de départ est la relation entre Ulysse et Télémaque. La relation entre un père et son fils. Un fils qui voit son père vieillir et se perdre dans la mélancolie de sa gloire passée. Le but est double pour Télémaque, aider son père mais aussi reconnaître quelqu’un qu’il n’a jamais vu. Un père absent, dont les exploits magnifiés ont structuré son identité et accompagné sa jeunesse. Mais ce simulacre de vie ne fonctionne pas. Les masques tombent et en coulisses, la véritable nature des personnages, les vraies relations qu’ils entretiennent apparaissent. Le show n’arrête pas, accélère même, le temps qui passe et Ulysse finit par mourir. Non sans avoir pu finalement s’expliquer avec son fils.

Dans Ulysse est mon nom le protagoniste principal, Télémaque, 20 ans, poursuit la quête effrénée de se construire par rapport aux exploits magnifiés de son père. Un père absent et omniprésent. Depuis qu’il est en âge de comprendre, Télémaque est bercé par les on-dit à propos d’Ulysse. La problématique de Télémaque au retour de son père est : comment reconnaître quelqu’un d’aussi important qu’il n’a jamais vu ? Et Ulysse de déclarer « personne d’autre ne te dira qu’il est ton père, donc prends-moi pour lui ». En miroir, pour rattraper le temps perdu, Ulysse raconte son absence à son fils. Télémaque est alors sidéré par son éloquence, sa force et son héroïsme. D’où sa proposition de ne jamais arrêter de se raconter.


LE CHARME OBSCUR D’UN CONTINENT > RENAUD PELLIGRINO – MARSEILLE

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RÉSIDENCE DU 16 AU 29 MARS –

PRÉSENTATION LE 26 MARS A 15H00 et LE 28 MARS À 20H00

Mise en scène > Renaud Pellegrino

Avec > Océane Lutz et Arthur Morvan

Scénographie > Anaïde Nayebzadeh

Peintures > Thomas Gasquet

Régie lumière > Alice Leclerc

Se jouent les aurevoirs entre Corinna, médecin, et Joachim, propriétaire de l’appartement qu’elle s’apprête à quitter. Se joue aussi le secret de Corinna : l’appartement qu’elle laisse à Joachim est curieusement propre, la baignoire a été changée, et son mari Marcel a disparu. Se jouent encore les étranges lubies de ces deux personnages : Joachim collectionne les objets de ses proches décédés, tandis que Corinna se plait à raconter l’ensemble des processus physiologiques qui précèdent la mort. Se joue enfin une langue précise et musicale, qui se déploie d’elle-même et qui fait se rejoindre l’humour et le macabre, le poétique et le prosaïque. Cacher les visages n’a rien d’anodin – puisqu’il est central au théâtre. Fenêtre par laquelle on accède à autrui, le visage est aussi un rouage essentiel de la machine du langage, puisque le sens de la parole est toujours indexé sur le visage de celui qui la profère. En l’occultant, on attaque cet ordre du langage. « Quel est le visage de cette parole » devient la question cruciale.

Dans cette pièce, la dissimulation du visage ne va jamais sans l’apparition d’autre chose. En premier lieu il y les mains. Leurs petits mouvements nous font penser qu’elles ressentent des émotions, et même qu’elles voudraient nous en parler. Elles semblent avoir une existence autonome. C’est étrange : quelque chose qui se constitue en tant que sujet, qui réagit au monde extérieur et qui a quelque chose à nous dire, ça n’est pas précisément la définition du visage ? Comme si, le visage absent, c’étaient les mains qui venaient se mettre en lieu et place de ce dernier. Visagéification de la main. En allant plus loin on pourrait se demander s’il n’est pas possible d’abolir définitivement le visage, c’est à dire ne plus s’intéresser aux membres et au corps des acteurs pour leur qualités expressives, communicatives, mais pour leur qualité de couleurs, de forme, de rythme. L’acteur n’est plus acteur, mais s’apparente désormais à une scénographie mobile. Il n’est plus un sujet, mais pure matière, peinture vivante.


FESTIVAL AVANT LA PLUIE > FESTIVAL RÉGIONAL DE THÉÂTRE AMATEUR – AUBAGNE

ACCUEIL DE LA MANIFESTATION DU 30 MARS AU 5 AVRIL – REPRÉSENTATION DES SPECTACLES LES 3, 4 et 5 AVRIL 14H00, 18H00 et 21H00

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Pour la 12ème année consécutive, la Troupe du Songe, les Tréteaux du Charrel et La Distillerie organisent le festival d’Avant la Pluie sous le parrainage de la Fédération Nationale de Théâtre Amateur.

Le Festival d’Avant la Pluie veut faciliter la rencontre et l’échange entre troupes amateurs de la région et célébrer le théâtre des passionnés. Pour cette 12e édition du Festival, spectacles, animations musicales et théâtrales, de la convivialité et beaucoup de bonne humeur au programme.

Programmation en cours d’écriture


DANSE AVEC NATHAN GOLSHEM > COLLECTIF COCOTTE MINUTE – AUBAGNE

RÉSIDENCE DU 6 AU 19 AVRIL – PRÉSENTATION LE 18 AVRIL A 19H00

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Mise en scène et réalisation vidéo > Cécile Quaranta et Alexandre Lucchino

Acteur-lecteur > Jean Christophe Petit

Danseuse > Caroline Richaud

Chorégraphe > Cécile Guye

Cadreur > Loic Lami

Montage et diffusion > Alexandre Lucchino

Lumières > Benjamin Salignon

Son > Sébastien Crueghe

Régie > Eléonore Lecourt

 

Un poème épique

Nous avons choisi par notre adaptation de mettre en avant l’aspect lumineux de ce roman qui explore une histoire d’amour absolu, tendre et infinie au milieu des ruines, du désastre et du désespoir. Ce texte est avant tout pour nous une histoire d’amour, une danse de l’amour obstiné. Une histoire de volonté aussi, et de résistance. Résister en restant humain malgré tout. Au milieu de ce monde en ruine, oppressant, sale et violent, une lumière de vitalité subsiste et se déploie au travers d’images puissantes et porteuses d’émotions directes.

Des mots secs porteurs d’un espoir : la défaite n’enlève pas la capacité de résister, de rire et d’aimer. Ce souffle est porté par la vitalité de Djennifer Goranitzé, de ses rites, de cette transe où se jouent la survie de son humanité au travers de cet amour. Cette femme, qui danse inlassablement son amour jusqu’à s’en faire saigner les pieds, animée d’une vitalité joyeuse qui résiste au tragique de son environnement et de sa vie, est la colonne vertébrale de ce roman et de notre proposition. Nous voulons par un dispositif de lecture en direct et de vidéos projetées en simultanées faire entendre et montrer la chair et la poésie de ce roman à la force d’évocation puissante. Oui, il y a de la poésie dans ce monde post-apocalyptique dans lequel évoluent ces femmes et ces hommes. Une poésie brutale et envoûtante, traversée de litanies, de rites d’animalité de phrases scandées. Une poésie des vaincus. Une poésie humaine.


ENTRE CHIEN ET LOUP > DJAB PRODUCTION – MARSEILLE

RÉSIDENCE DU 20 AVRIL AU 3 MAI – PRÉSENTATION LE 2 MAI A 19H00

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Conception et chorégraphie > Aurélien Desclozeaux

Avec > Anthony Devaux, Angélica Tisseyre-Sèkine, Morgan Defendente

Création lumière > Nanouk Marty

Composition musicale et conception sonore > Ulrich Edorh, Saléha Moudjari

Depuis son accident, Oliver traîne sa carcasse au gré du vent. Son indifférence à lui même et au monde agit comme un charme, il attise le désir et, par instinct de survie, il se prostitue. Une nuit, ivre, poussé à bout par un riche client, il commet l’irréparable. Quelques mois plus tard, un inspecteur l’interroge sur le meurtre d’un important agent de change. Après un demi-verre de whisky, Oliver avoue tout en bloc. Jugé, il est condamné à la chaise électrique. Sa photo apparaît dans les journaux : on ne peut pas y croire. En prison, il reçoit des centaines de lettres. Ses amants. Il s’applique à répondre à chacun, se réconcilie ainsi avec lui -même et retrouve l’estime de soi. Un jeune prêtre lui rend visite. Sa mission : le préparer au dernier voyage. Pour Oliver c’est l’occasion d’une dernière aventure, mais face à l’incrédulité du prêcheur, il se laisse submerger par la rage… Le propos de la création serait de coordonner, de donner consistance à toutes les images qui se confrontent dans ma tête et trouver un langage propre à cette histoire. Pour ça, je ferai appel en priorité à la chorégraphie pour créer une distance, m’éloigner de la narration et déployer une poésie des corps. J’y mêlerai une scénographie mouvante, sorte de tectonique des plaques pour suggérer différents espaces. Une musique jouée en live et du texte parlé pour le geste performatif. Cette histoire, censée se dérouler dans les années trente, je m’appliquerai à la rendre intemporelle. Elle a pour moi la dimension d’une tragédie. Je la rêve en noir et blanc, avec des incrustations colorées. J’éviterai de raconter cette histoire d’une manière linéaire. Je m’amuserai à créer des ellipses dans le temps. Des scènes « flashs » dérouteront le spectateur. Comme pour un rêve il lui faudra relier les indices d’une vie en morceaux.

Mon approche oscillera donc entre distance et crudité. La lumière et le rythme des « plans » rappelleront une esthétique cinéma. Une prise de parole directe prenant à partie le spectateur rendra compte de l’aspect performance. La musique en live sera un personnage à part entière. S’immiscera également dans l’histoire une chanteuse à l’allure de prostituée, figure d’oracle psalmodiant les étapes d’un destin tragique.


PLACE AUX COMPAGNIES > LA DISTILLERIE

Dispositif de soutien à la production du spectacle vivant en région

ACCUEIL DE LA MANIFESTATION DU 4 AU 31 MAI 2019 – SORTIES DE RÉSIDENCES DU 27 AU 31 MAI

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Initié par La Distillerie, cette manifestation accueille des compagnies émergentes et des compagnies professionnelles confirmées par une reconnaissance artistique. Résidence de création de 7 jours maximum avec une restitution publique du travail effectué à La Distillerie. Accompagnement à la diffusion en région avec les structures partenaires du projet. Diffusion de créations régionales au Théâtre Comœdia, dans le cadre de sa programmation. Rencontres professionnelles, tables rondes, et autres échanges avec le public sont des moments importants pour les professionnels. Ils donnent la possibilité de rencontrer les diffuseurs et les producteurs, d’avoir un échange avec le public, d’entendre les avis de tous et ainsi pouvoir affirmer un travail de qualité pour la suite de leurs travaux. Pour ne pas oublier la musique, nous envisageons une clôture de l ‘événement avec une programmation musicale.

En partenariat avec Le Cercle de Midi – Le Chaînon Manquant.

Compagnies en demande de participation au dispositif

Cie Animamotrix
Cie d’Ames à Palabres
Cie Hesperos
Cie le Facteur indépendant
Cie Opus Time
Cie Qui Pousse
Cie Zoumaï
Gilbert Landreau
Groupe amour amour amour
In Pulverem Reverteris
Les Corps parlants
Tout un ciel


           

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MASSACRES > COMPAGNIE PASSAGES – MARSEILLE/LILLE

RÉSIDENCE DU 1er AU 14 JUIN – PRESENTATION VENDREDI 12 JUIN A 19H00

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Conception, mise en scène et jeu > Mickaël Devis et Vladimir Perrin

Un des points de départ fut le constat que la parole ultra libre de notre microcosme théâtro-artisan quant à la chose sexuelle n’en demeurait pas moins encore assez secrète ailleurs, timide, honteuse, effrayante. Le rapport au corps est encore empêché, en dépit d’une explosion des applications de rencontres, d’une libéralis(m)ation du sexe a priori et de son marché, de déclinaison des pratiques, etc. Mais c’est en réalité plus encore la langue qui trouve ici une zone de non-droit, forçant le contournement par le silence, le déni, la périphrase ou la récupération par l’insulte.

Histoire, religion, inconscients collectifs sociaux, les pistes de réticences et de bégaiements sont nombreuses, au moins autant que les paradoxes de notre contemporanéité. Bref, pourquoi (presque) tout le monde le fait mais (presque) personne n’en parle. Pourquoi la sexualité résiste encore à entrer dans le champ du lambda, du quotidien, du dicible sans rougeur ? Comment jouer, représenter, dire le phénomène sexuel ? Interroger la pudeur sans la violer, questionner sans provoquer, analyser sans amoindrir non plus la magie, le secret, le privé ? Comment déjouer l’obscène sur scène ? Et tenter de réenchanter le langage dans le plus riche et sublime des paysages.

Après avoir circonscrit la problématique, il y eut l’envie d’un tableau, où chacun des huit comédiens porteraient à bout de bras devant son front un massacre différent. Une paire de cornes animales, buffle, taureau, antilope… dessinant avec des contres une armée de silhouettes mi-homme, mi-animale, interrogeant le temps d’une danse – tribale contemporaine – la bestialité supposée des animaux et l’humanité tout aussi supposée des humains. Et faire ainsi communiquer les propriétés de l’un et de l’autre dans un brouillard trouble créé par un jeu de lumière, sans plus savoir qui est qui et où se trouve finalement la bestialité, la sauvagerie, la violence.

Et puis ce terme de Massacre a commencé à résonner, pour recouper tout ce que nous voulions aborder. Le massacre du langage sexuel et charnel par la religion, l’histoire, la morale, le langage guerrier, violent, agressif qu’il recouvre et que nous souhaitons déconstruire. Défoncer. Dépouiller. Pilonner. Mitrailler. Conquérir. Pourquoi ? Comment en sommes nous arriver à faire du plus bel espace de paix et de félicité un champ de bataille funeste où le plaisir ne se donne pas mais s’arrache.


100%THEATRE 2020 – FESTIVAL DES PRATIQUES AMATEURS – AUBAGNE

DU 20 AU 28 JUIN

"Manufacturing #17", Deda Chicken Processing Plant, Dehui City,

Ce sera la 15ème édition de cet événement très attendu chaque année qui permet aux compagnies amateurs, artistes en herbes et ateliers de pratique théâtrale d’Aubagne et de La Penne-sur-Huveaune de monter sur les planches et partager avec le public leurs spectacles. De tout horizon et génération, 100%Théâtre représente la diversité, la vitalité et l’engagement du théâtre amateur local. Pour Le Comœdia, La Distillerie c’est un engagement sans faille envers les compagnies, les artistes amateurs et les spectateurs pour lesquels nous soutenons ce festival malgré les contraintes financières que nous rencontrons tous. La civilisation passe par la création, L’art est le moyen de sa représentation et chacun d’entre nous est responsable de cette écriture de la suite… Alors écrivons, créons, actons, jouons, dansons, chantons, rions, pleurons, applaudissons, sentons, respirons, aimons… mais surtout résistons.

100%Théâtre fait partie de cette écriture, c’en est peut-être une page, qui sait. Mais c’est bien cette forme de manifestation qui nous rapproche et nous rassemble un moment. Un temps de partage qui nous permet d’envisager le monde autrement. Alors à vos plumes, vos textes, votre talent !

Ensemble, faisons exister notre passion pour cultiver notre liberté.

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