Ven. 27 OCTOBRE À 15H // ONYSOS // CIE ÉVOHÉ

Un chant d’errance et de révolte, une bacchanale, un cri lointain, un frémissement

D’après la pièce de Laurent Gaudé

Nous sommes dans les entrailles du métro new-yorkais. Sur son banc tagué de crasse et d’éternité, un vieillard scrute les passants, ses spectateurs. Il les interpelle, il se confie. Est-il un Dionysos réincarné ? Ou l’ombre alcoolisée d’un mendiant qui déraille ? Onysos raconte fiévreusement sa vie passée, tissée d’errance, de jouissance et de défaite. Sous l’invocation de ses compagnes les bacchantes, chimères des bas-fonds, son récit nous ensorcelle…

Onysos le furieux est un poème épique inversé, où le protagoniste est un paria propulsé dans notre présent, notre actualité. C’est une prière sulfureuse face au pouvoir, un cri terrorisant. Un requiem pour les opprimés et les exclus, une exorcisation de la violence qui fracture, souille et asservit notre humanité.

À travers cette incantation qui reconnecte l’acte théâtral à ses origines rituelles, nous inviterons les spectateurs à venir partager une expérience sensible qui s’affranchit des codes figés de la représentation. Nous rechercherons la puissance vibratoire du théâtre, dans tout ce qu’il a de plus concret, immédiat et éphémère. Nous y célébrerons le désir et la vulnérabilité, la misère et le monstrueux, et plus que tout, la résistance face à l’étouffante rationalisation du monde.

INTENTIONS

Onysos le Furieux est pour nous une œuvre majeure et étroitement liée à la création de notre compagnie en 2019. Sur les traces des Bacchantes d’Euripide, le cri « évohé ! », que les femmes poussaient lors des transes dionysiaques, nous a inspiré le nom de notre compagnie. Nous reprenons aujourd’hui ce cri comme un appel à libérer cette source créatrice et jubilatoire qui sommeille en nous. Et nous mettons en scène ce monologue de Laurent Gaudé, d’abord, comme une déclaration d’amour à la puissance fragile du théâtre, comme notre chant d’origine.

« Je crois que c’est en contemplant le vieux visage d’Hécube que j’ai su ce qu’était le théâtre. Au milieu des Troyens j’ai joué tour à tour Hécube la mère meurtrie, Hector traîné dans la poussière, Cassandre enchaînée, J’ai joué pour eux et j’ai fait tous les rôles. » – Onysos le furieux, Laurent Gaudé

Parce que nous voulons être créateurs et passeurs d’H/histoires, mettre en scène une œuvre contemporaine qui s’inscrit dans le sillon de traditions ancestrales fait entièrement sens pour nous. Onysos, au cœur du métro cosmopolite new-yorkais, est la voix qui émerge de ce choc des civilisations. Et plus il parle, plus il retrouve sa puissance originelle. Comme si la parole – ou l’acte artistique – devenait justement ce moyen de remonter aux sources de notre identité, pour la réinventer, la transcender.

Onysos le furieux, c’est pour nous comme un chant épique inversé. Une prière révoltée face au pouvoir, un cri dénonciateur, terrorisant. Le miroir cruel de notre humanité dans ce qu’elle a de plus sauvage et indomptable. (…)

La représentation s’exécutera comme une célébration. Les chœurs, la musique, les chants et les danses sur scène créeront un pont-métamorphe entre l’antique et le présent, entre les bacchantes et la foule new-yorkaise, entre le « chamane » et son spectateur. Croyances archaïques et rituels urbains d’aujourd’hui se répondront dans un dialogue fertile et énergisant.

L’acteur qui incarnera Onysos sera aussi conteur, danseur, musicien. Il cherchera continuellement dans ses métamorphoses physiques la dimension ravageuse, ensorceleuse et hybride du personnage de l’homme-dieu. Il s’adressera à chaque spectateur, avec une qualité, une attention très précise, depuis l’intime complicité jusqu’à la bouffonnerie jubilatoire. Sa voix tressera les mots dans leurs matières sensuelle et rythmique, les phrases deviendront paysages, ou formule magique… Chaque parcelle vocale s’infiltrera dans l’organicité du jeu, des chants, des danses déployées sur le plateau.

Le large dispositif scénographique, de part sa bi-frontalité et ses trois plans scéniques séparés, aura une forte capacité d’immersion, de résonance et d’évocation. Les tableaux vivants créés par les ménades en écho à la parole contée, appelleront à l’onirisme et à la ritualisation. Esthétiquement, nous rechercherons l’aspect sculptural ou évanescents des corps évoluant dans l’espace, ainsi que la portée symbolique et fantasmagorique des images créées.

Par une utilisation des lumières en contrastes et clairs-obscurs, nous stimulerons l’imaginaire du spectateur tout en mettant en écrin le déploiement subtil des corps dans l’espace. Sur ce fil, nous chercherons à créer comme une sorte de fresque vivante en plein cœur du métro new-yorkais, une fresque enluminée du feu lointain de nos racines. “

La compagnie ÉVOHÉ

Droits photographiques – couverture : Cie Évohé


Cie Évohé

Mise en scène, dramaturgie, scénographie, costumes Maïlys Castets

Assitance à la mise en scène Adeline Hauswirth

Distribution (jeu, chants, danses, percussions…) Yoann Fayolle, Cécile Peyrot, Laurence Roy, Nell Sin

Construction des décors Christian Castets

Création sonore Yoann Fayolle

Partenaires : Ville de Vitrolles – Théâtre de Fontblanche – Les Nouveaux Ateliers de la Danse – Spedidam – Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse
Contacts compagnies : Production : production@evohe.art (Aude Gorsky) | Artistique : compagnie@evohe.art (Maïlys Castets) | Technique : compagnie@evohe.art (Yoann Fayolle)

Compagnie en résidence à la Distillerie du 23 au 29 octobre 2023

Sortie de résidence

Vendredi 27 octobre à 15H

Tarif unique > 5.00€    //  Adhésion obligatoire > 1.00€

Renseignement et réservation  >  04 42 70 48 38  / la.distillerie13@free.fr

Réservation possible sur ce site.

Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…

Venir à La Distillerie…

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