VEND. 18 MARS À 15H & SAM. 19 MARS À 19H // SI ON S’AMUSE PAS, ON CRÈVE ! // CIE LESGENSDENFACE

Un personnage de série, le Lieutenant Columbo, flotte dans l’imaginaire de plus de 2,5 milliards de téléspectateurs. L’icône que devient l’inspecteur débonnaire s’incarne grâce au corps et à la créativité d’un acteur, Peter Falk, qui, au lieu de s’adonner aux expérimentations naissantes d’un cinéma indépendant avec son ami John Cassavetes, se vendra pendant plus de quarante ans au tournage de la série Columbo. Mais le pourfendeur des assassins millionnaires se consacrera aussi, dans un sacerdoce hebdomadaire et jubilatoire, au désir inextinguible qui sommeille devant chaque petit écran, celui d’une revanche de classe. A la fois personnage de série le plus connu et adulé mais aussi artiste méconnu (les milliards de fans connaissent-ils le comédien Peter Falk?), la figure double de l’acteur/personnage concentre une contradiction interne qui interroge tout artiste, tout individu.

Avons-nous réussi notre vie lorsque nous avons abandonné une part de nous-mêmes pour devenir visible ?

Peut-on se reconnaître lorsque, pour poursuivre son rêve, on emprunte des chemins qui semblent nous défigurer ?

Est-on satisfait de ces « Deux vies » qui nous font face à l’heure des bilans ?

Peter Falk a-t-il perdu son âme et sa créativité en cédant aux charmes de la célébrité ?

A-t-il trahi ses rêves, ses possibilités de créations esthétiques et politiquement progressistes ?

De son œil de verre ou de son œil valide, lequel des deux est-il visionnaire ?

S’est-il laissé manger par l’industrie culturelle tout comme Jeanne d’Arc, dévoyée malgré elle par les discours pluriels et de récupération ?

Ces questions, réflexions, nous les porterons au plateau.

Nous tenterons, non pas d’y répondre, mais d’amener le spectateurs avec nous dans ce temps suspendu du théâtre où ensemble nous pouvons alors être dans un rapport au monde différent de celui que nous vivons quotidiennement.

Le texte

Si on s’amuse pas, on crève ! est écrit comme une proposition scénique polymorphe. Naviguant entre l’univers cinématographique de Cassavetes, les plateaux télé américains des années 70, les studios de tournage de séries, le plateau noir et vivant du théâtre, nous suivons l’auteure dans ses songeries autour de la figure de Peter Falk. Bientôt d’autres personnages surgissent des coulisses : John Cassavetes, Jeanne D’Arc, Miss Columbo, le caméraman insoumis… Chacun cherchera sa vérité, tous tenteront l’amusement comme arme de survie massive. Chacun portera avec lui ses interrogations : marges de liberté dans l’acte créateur, place des comédien.nes racisé.es, espace théâtral comme lieu de coming-out ou bien comme scène de crime…

S’approchant du format d’un épisode de Columbo, la scène de meurtre initiale dévoilera (peut-être) ses enjeux réels mais les riches pourront-ils être interpellés et jugés ?

NOTE D’INTENTION DE MISE EN SCÈNE

”Ici,

Je poursuis mon travail de construction d’un théâtre qui interroge aussi sa propre représentation, son organisation. Comme dans les précédentes productions, Les choix des œuvres que je mets en scène contribuent à cette recherche. Cela pousse le spectateur à s’éloigner du pragmatisme de l’organisation sociétale dans lequel il évolue au quotidien. Le théâtre doit permettre cet écart à quiconque y assiste. Ce n’est pas la réalité, mais ce qui est au plateau est vrai.

C’est cette différence de vision qu’il me paraît important de développer. C’est de modifier l’idée du théâtre qui m‘intéresse, de transformer non seulement la réalité en vérité, mais aussi sa perception, son organisation et son intégrité. Il ne s’agit pas là de faire voler en éclats les dogmes et autres poncifs comme on pourrait l’entendre, puéril et sans conséquence, mais bien de défendre la convention du théâtre tout de même, sans laquelle la vérité du plateau, des acteurs, du texte serait difficile à trouver.

Et là,

Au sein de cette recherche permanente, l’écriture dramaturgique, importante qui plus est lorsqu’il s’agit d’une adaptation, entérine la volonté de mettre en relation les protagonistes dans une relation apaisée mais non réduite, rendant encore plus étrange la relation des corps et des mots comme j’ai pu l’expérimenter à plusieurs reprises.

Ce projet n’est pas de mettre sur un plateau de théâtre la réalité possible du cinéma mais les corps et les interactions conserveront cette vérité. L’intention est de divulguer du théâtre son prêt-à-faire, l’illusion et ses artifices dans le respect de son art. Donner aux spectateurs à voir les rouages scéniques et dramatiques du théâtre alors comme leur propre vérité.

Inventer une (forme de) dramaturgie…”

Christophe Chave, Metteur en scène


Crédits photographiques : Pierre Gondard

Compagnie Lesgensdenface

Mise en scène Christophe Chave

Auteure – regard extérieur Delphine Dieu

Avec Eric Bernard, Sidney Cadot, Franck Dimeck, Anne-Claude Goustiaux

Contact compagnie : Christophe Chave, 06 19 36 30 53 , chris.chave@free.fr | Delphine Dieu, 06 11 99 86 55, delphine.dieu41@gmail.com

Compagnie en résidence à la Distillerie du 14 au 20 mars 2022.

Sortie de résidence prévue le vendredi 18 mars à 15h

et le samedi 19 mars à 19h

Renseignement et réservation  >  04 42 70 48 38  / la.distillerie13@free.fr

Réservation possible sur ce site.

Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…

Venir à La Distillerie…

Tarif unique > 5.00€    //  Adhésion obligatoire > 1.00€

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