DU 11 AU 17 OCT. // SOUS CHAMBRE // LA COMPAGNIE QUI POUSSE

« Nous savons qui nous sommes jusqu’à ce
que nous partions à la recherche de nous-mêmes. » – Edward Bond

Sous-chambre est une pièce d’anticipation sur l’évolution de nos sociétés occidentales au regard des immigrés. L’histoire se déroule en 2077 dans une cave d’une ville occidentale.
Le régime de ce pays est violent et corrompu, basé sur la peur de l’inconnu. L’armée rôde dans la ville pour faire appliquer les lois.


Est condamné à mort :
 Toutes personnes présentes sur le territoire en situation irrégulière
 Toutes personnes qui cacheraient un immigré clandestin aux autorités
 Toutes personnes pillant dans un magasin

Dans cette histoire, il y a un immigré clandestin entré par effraction dans un appartement pour échapper à l’armée. Puis il y a Joan, la locatrice de l’appartement dans lequel l’immigré s’est réfugié, qui va le cacher. Et Enfin, il y a Jack, un passeur, trafiquant de misère.
L’immigré est figuré par un pantin à l’image rudimentaire d’un être humain : tronc, bras, jambes, tête. Il n’a pas d’autres traits. Il y a un acteur-pantin qui énonce ses paroles.
Bien que susceptible d’intéresser des spectateurs de tous âges, Sous-chambre fait partie d’un ensemble de pièces qu’Edward Bond a écrit pour être jouées devant des publics adolescents. On y retrouve, notamment, dans cet ensemble, la pièce Une fenêtre mise en scène par la Cimpagnie Qui Pousse en 2018.

Note d’intention

Mon désir de monter Sous-chambre prend racine dans le questionnement. Ma recherche consiste à augmenter sans cesse le degré de réponses aux questions que pose ce texte. Plus ce degré sera élevé, plus ce spectacle sera pertinent. C’est une pièce qui a pour centre l’humanité et la justice.
Ce texte parle de la migration humaine. Il évoque la peur et la défiance qui peuvent naître vis à vis de celui qui arrive. Il parle aussi de ces lois qui incitent à la délation et qui inhibent
l’hospitalité. Il y a dans ce texte des réflexions sur les frontières, sur l’accueil, sur l’exploitation d’êtres humains par d’autres êtres humains ainsi que sur les fantasmes et les peurs que peut procurer l’autre. Cette pièce nous permet de nous positionner et de ne plus être indifférent au sort d’humains indignement traités.
Ce qui m’intéresse dans ce texte c’est qu’il n’y a pas de message, il n’y a pas de réponses, mais une situation, un contexte, qui nous pousse à la réflexion. Le fait de nous demander « pourquoi » nous rendra plus humains et nous en avons besoin. C’est pourquoi je décide de monter ce texte d’Edward Bond.

La Sous-chambre se trouve dans un espace de questionnements. Edward Bond l’appelle le «question-square» qui est un site questionnant l’humanité de celui qui y pénètre. «Lequel de tes deux parents souhaites-tu tuer ?» est la question que pose deux soldats à un enfant. En étant confronter à cette question nous pouvons imaginer ce qui peut se passer dans la tête de ce dernier. C’est une question à laquelle nous sommes incapable de répondre mais dans cette situation de panique il a dû réellement faire un choix.
Pourquoi ces soldats lui ont posé une telle question ? Pourquoi le monde est-il ainsi ? Cette dernière question est celle que doit poser le théâtre en cherchant des réponses d’ordre humain et non moral. Cet espace de questionnements nous interroge intimement, interroge notre humanité et nos maladresses. Ne pas s’y introduire et rester dans l’espace de la moralité ou de l’idéologie ne nous permet pas d’augmenter notre degré d’humanité.

Nous devons construire notre humanité et agir pour créer un monde meilleur. Nous devons faire des choix qui impliquent notre moralité : pas celle des lois mais celle des êtres humains. Les soldats se sont égarés car leur question était inhumaine. Dans cette pièce le réfugié est divisé en deux entités : le pantin et l’acteur-pantin. Un espace va alors s’ouvrir entre eux deux dans lequel la pièce va prendre racine et s’installer, invitant le spectateur à s’y imiscer. Puisque nous ne pouvons voir ce que nous entendons et entendre où nous voyons, nous partageons l’état traumatisé et dissocié du réfugié. La Sous-chambre est un puzzle et nous plonge dans la confusion tout comme l’enfant a pu l’être face à ces parents. ”

– Clément Bougneux,
en résonnance à des échanges qu’il a eu avec Edward Bond, Jérôme Hankins et Katia Katafiasz.


Compagnie Qui pousse

Texte Edward Bond
Mise en scène Clément Bougneux
Avec Luc Franquine, Aurélie Lillo, Ahmed Zeghmen

Contact compagnie : ciequipousse@gmail.com

Compagnie en résidence à la Distillerie du 11 au 17 octobre 2021.

Sortie de résidence prévue le samedi 16 octobre à 19h

dans le cadre de Place aux compagnies 2021

Entrée libre.

Renseignement et réservation  >  04 42 70 48 38  / la.distillerie13@free.fr

Réservation possible sur ce site.

Le Bar Associatif est ouvert une demi heure avant le spectacle…

Venir à La Distillerie…

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